La liaison de
ces deux extraits, du film d'Albert Lamorisse et de l'extrait de
programme, l'objet et les réalisations plastiques se fait par
la transformation de l'état du ballon. Lamorisse
détourne un objet manufacturé pour en faire un objet
poétique.
L'extrait montre une structure chromatique inhabituelle, l'histoire se fait sur un fond de
couleurs ternes, le ballon rouge étant alors perçue comme une couleur proéminente. On retrouve cet effet sur la couverture du livre mais aussi sur une affiche de film, la liste de Schiller, de Steven Spielberg, 1993. Cette opposition donne d'autant plus d'importance au ballon
rouge, qu'il en devient l'acteur principale et attire le regard du
spectateur.
L'objet
manufacturé devient un objet humanisé par
la relation qu'entretient l'enfant avec le ballon. Il change donc la
nature de celui-ci en le personnifiant, il lui attribue
des propriétés humaines dans la façon qu'il a d’interagir avec lui. Le ballon est
désormais son ami. La naissance de l'humanisme de celui-ci se fait
au moment ou le garçon le décroche, le sauvant de sa solitude,
jusqu'à la chute où devenant trop humain les autres enfants
prennent peur et l'un d'entres eux le tue. Cet acte donne vie à tous les autres ballons de Paris. Ce n'est plus un ballon mais tous qui
deviennent humain voulant d'une part apaiser la peine de cet enfant
venant de perdre un ami et d'autre part de l’emmener loin de la
méchanceté des autres enfants qui ont peur de ce qu'ils ne
comprennent pas. Les ballons ont alors une âme et un cœur et
se métamorphoses en "montgolfière"pour
supporter le poids de l'enfant, le faisant ainsi monter dans le ciel.
Cette fin heureuse et dynamique ont inspirés plusieurs artistes.
Nous pouvons y voir un lien étroit avec le dessin animé Là haut
sorti en 2009 où c'est un grand-père qui se sert de ballons pour
faire voler sa maison qui doit être détruite. Il détourne ainsi
l'utilisation du ballon, il s'en sert pour voler.
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